GR20 OFF 2014

Nous (les 2 coureurs) n'avons jamais mis les pieds en Corse. Voilà, c'est dit (redit). Le problème, c'est qu'on est têtus et qu'au risque de passer pour des fanfarons, on a une idée en tête : connaître parfaitement le parcours, arriver en terre connue le jour J sans jamais l'avoir vu en vrai. Pour arriver à ça, il y aura l'équipe, la fine équipe qui a déjà foulé le GR20 (vous allez me dire "pourquoi c'est pas eux qui courrent ?") et qui sera nos yeux, notre guide sur le terrain. Et puis il y a un travail minuscieux en amont, au moins aussi long que les 40 heures et quelques (ou pas) du défi, un travail sur cartes, trace GPS, compte rendus, photos et vidéos.

 

Cette analyse du parcours, débuté en septembre 2013 nous a permis de peut être percer un des secrets du GR20 (prétentieux Yoyo !).

 

Pourquoi est-il si dur ?

Pourquoi cette réputation ?

 

En fait, la traversée semble atypique, une alternance de temps "calmes" et de temps "trés agités", mais jusque là, rien de grave, c'est du trail. Le secret est peut être ailleurs avec cette entame unique, diabolique, comme nulle part ailleurs. Regardons plutot les chiffres.

 

Distance : 174 km (les traces GPS du GR20 varient de 10% de 165 km à 180 km, nous partirons donc sur ce chiffre moyen)

Denivelé : 11 000 m+ (même remarque que ci-dessus pour le dénivelé)

 

Les 34 premier km proposent 4200 m+ et 2300 m-. Enorme, gigantesque quand on sait que ce n'est que cailloux. Une telle densité n'existe pas ailleurs. Voici donc à nos yeux une explication de l'extrême dureté du challenge. Qui peut imaginer franchir un tel obstacle sans séquelles? Et une fois franchi, vous n'avez fait que 20% du parcours qui du coup devient plus digeste (il ne reste que 140 km et 7000 m+ :o). Oui mais voilà l'équation est tellement complexe. Comment franchir cette entame folle ?

 

Sur ce coup, nous essayerons de la jouer vieux (oui, c'est bon on sait) briscard. Faire le dos rond, laisser passer l'orage en pensant trés fort à la suite qui, si on est en jambes peut nous permettre de récupérer les heures sagement perdues au départ. Ce sera notre stratégie au départ, partir sans s'affoler et du coup profiter de ces lieux "mythiques" que nous allons traverser.